Derrière la rudesse, une apparente misanthropie et des situations tragi-comiques, le récit révèle une humanité perdue, en quête d'elle-même, dans un monde à quatre murs, de laquelle elle s'extirpe en créant une réalité holographique.
Road trip autoroutier, ferroviaire, onirique, souterrain, fait de retrouvailles, de souvenirs de rencontres, et d’un monde intérieur, entre l'infirmerie et le couloir de l'unité B.
Résumé :
Gualta, Catalogne. Sur une aire d’autoroute, une autostoppeuse en sari est la première rencontre d’une errance qui mènera en périphérie de Toulon.
Entre deux injections s'enchaînent alors des retrouvailles d’amis, d’amants, des rencontres encombrantes. En voiture, en train, à pied. Une galerie de déjantés, qui chacun dépeint la folie humaine. Rita, une vigneronne impliquée dans un vol de caravane, un conseiller financier au fond d'un bol de chocolat, une voyageuse au chapeau de cow-boy qui prétend avoir traversé l'océan atlantique dans un pot de fleur géant, le docteur Alonso, fétichiste des cheveux, un coach en séduction exaspéré, un bon copain, un ex-petit ami, une actrice dépressive, un présentateur de journal télévisé décédé, un plan cul délicieux, un anchois homosexuel.
Et Jango, dit « Jasso », ami ou amant, omniprésent compagnon de route dans un monde décousu, déconfit, déboussolé, absurde, qui porte pourtant toujours quelque chose de fascinant, des bribes d'humanité et de beauté. Jango qui décide de disparaître.
L’errance prend fin à El Prat, à l’endroit exact où elle avait commencé, dans l'aéroport de la chambre 4. Si alors on n’avait jamais quitté l’unité B, s'il n'y avait jamais eu d'autostoppeuse, de docteur fétichiste ou de journaliste mort, ce vagabondage serait un plan de l’esprit subconscient pour survivre au départ soudain et inexpliqué de Jango.
Je m'en vais
Hors des murs.
Nu, je disparais
Pour ce paradis
Où je suis
Ce que je suis.
Dans mon corps
danse la lumière
D'un monde
Où le plus petit mot
Est une parole
de trop
Pour exprimer
la joie du cœur.
Un monde
où il n'y a
que toi.
Un rêve où
tu es tout.
Un paisible rêve
où cela me suffit.
Retours d'auteur-es :
Gilles Moraton, Gallimard, Elytis :
C'est un beau texte. Très littéraire. Et il y a une écriture, incontestablement. Il y a du rythme dans tes phrases, elles sont bien construites, équilibrées (sauf exceptions que j'ai notées).
À mon sens ce n'est pas un roman, c'est un poème. Ce qui te place sur le dessus du panier de la littérature, (je dis ça sans rire), mais qui va te poser quelques problèmes pour faire publier.
Je vais même plus loin en disant que tu renouvelles le genre poétique, à bout de souffle ces dernières années, mais ça je ne suis pas sûr qu'un lecteur de maison d'édition saura le capter. Il va falloir chercher des éditeurs un peu à la marge.
Tatiana Arfel, éditions Corti, éditions Fugue :
C'est très bon : c'est drôle, étrange, tenu, très tonique et original. Narrateur fort, il y a vraiment quelqu'un.
Il faut trouver un éditeur qui accepte les inserts de pensée et la typo (qui se risque donc), et aussi le fait que ce livre soit très cinématographique (on voit tout). Donc un éditeur un peu à part, et pour ça bon courage, mais d'un autre côté, le texte est aussi immédiatement accessible au lecteur, ça aide.
Mo Cunnac, scénariste de fictions et documentaires - Les Films du Mas :
Tout d'abord, je confirme que tu écris très bien, et que ton écriture est fidèle à ton personnage : déroutante, excessive, complexe et très drôle.
C'est un livre qui emporte, qui fait rêver à un univers sans frontière et sans limite. Jasso, un habitant de l'univers. JE retiens l'univers comme un univers rebondissant... et Jasso et son centre du monde sur lui, qui rebondit. Il y a plein de phrases que j'ai notées comme ça et qui m'ont plu.
Ce livre m'a fait penser à l'encyclopédie des mondes qui n'existent pas, un magnifique bouquin illustré que j'avais eu à Noel, petite, et que j'ai toujours quelque part par là... avec des presse-agrumes bizarres et des noms improbables, une sensation de monde déformé, un peu à la Boris Vian ou à la Gondry.
Comme Queneau tu t'amuses avec les mots. C'est dynamique, déstructuré, inattendu, plein de ressources.
Tes mots dansent devant moi qui n'écoute que la secrète mélodie de ton âme nue,
Ému par tes yeux, ta bouche, ton souffle. Ta voix.
Puis plus bas ta peau que mes yeux caressent en silence
Quand mes Je t'aime susurrés cadencent ta musique délicieuse.
Car mon cœur trop étroit pour contenir tant d'amour
Ne sais plus dire que cela,
je t'aime.
Alors secrètement il répète en rythme je t'aime je t'aime je t'aime.
À chaque discret mouvement de lèvres, au moindre souffle.
Au plus bref clignement d’œil, au plus petit geste.
Mon corps ne respire plus qu'en te disant Je t'aime.
Behind harshness, apparent misanthropy and tragicomic situations, the story reveals a lost humanity, in search of itself, in a four walls world, from which it escapes by creating a holographic reality.
Road trip by highway, railway, daydreams, underground, made of reunions, memories of meetings, and an inner world, between the infirmary and the corridor of B block.
Summary:
Gualta, Catalonia. On a highway area, a hitchhiker dressed in sari is the first encounter of a wandering that will lead to the outskirts of Toulon, Provence.
Between two injections, friends, lovers and bulky encounters are then reunited. By car, by train, on foot. A gallery of crazy people, each one depicting human madness. Rita, a winegrower involved in a caravan robbery, a financial advisor at the bottom of a chocolate bowl, a cowboy hat traveller who claims to have crossed the Atlantic Ocean in a giant flower pot, Dr Alonso, a hair fetish, an exasperated seduction coach, a good friend, an ex-boyfriend, a depressed actress, a dead TV newscaster, a delicious booty call, a gay anchovy.
And Jango, known as «Jasso», friend or lover, omnipresent companion of adventures in a desolate world, disconcerted, confused, absurd, yet always carrying something fascinating, fragments of humanity and beauty. Jango decides to disappear.
The wandering ends in El Prat, at the exact place where it began, in the airport of room 4. If we had never left the block B, if there had never been a hitchhiker, a fetish doctor or a dead journalist, This vagrancy would be a subconscious mind plan to survive Jango’s sudden and unexplained departure.
You're a French-speaking publisher, interested in the project, please contact me here.
Nous attendons le tramway dans ta chambre.
Il n'y a pas de tramway, c'est le métro.
Le tramway, le métro, c'est pareil.
Ils ne circulent plus, ni l'un ni l'autre.
Qu'est-ce que vous faites dans ma chambre
S'il n'y a plus de tramway ?
Je suis dans ton rêve.
Krim n'existait pas
Sur une île qui n'existe pas
Au milieu de l'océan qui n'existe pas
Du monde qui n'existe pas
Où j'arrivais par le train qui ne circule plus.
Me tournant vers la mer
Je fais front au public.
Le public attend.
Quelque chose,
Un rebondissement.
Je m'en vais
Hors des murs.
Nu, je disparais
Pour ce paradis
Où je suis
Ce que je suis.
Dans mon corps danse la lumière
D'un monde
Où le plus petit mot
Est une parole de trop
Pour exprimer la joie du cœur.
Un monde où il n'y a que toi.
Un rêve où tu es tout.
Un paisible rêve où cela me suffit.
Tes mots dansent devant moi qui n'écoute que la secrète mélodie de ton âme nue,
Ému par tes yeux, ta bouche, ton souffle. Ta voix.
Puis plus bas ta peau que mes yeux caressent en silence
Quand mes Je t'aime susurrés cadencent ta musique délicieuse.
Car mon cœur trop étroit pour contenir tant d'amour
Ne sais plus dire que cela, je t'aime.
Alors secrètement il répète en rythme je t'aime je t'aime je t'aime.
À chaque discret mouvement de lèvres, au moindre souffle.
Au plus bref clignement d’œil, au plus petit geste.
Mon corps ne respire plus qu'en te disant Je t'aime.
Ta bouche est la porte du ciel.
Ta peau, le vaisseau qui élève mon âme.
Ton corps tout entier, un voyage.
Le Big Bang est dans mon cœur quand tu es dans mes bras.
C'est cela que je rêvais,
épouser ton âme.
Je voulais je voulais je voulais.
Je voulais tous les éclats du ciel,
La lumière dans tout mon corps.
Je voulais vivre et vibrer encore.
Avec Toi.
C'est cela que je rêve. Être la vie.
Je veux la vie. Et Être beau.
Dans ce monde de
mascarade
Je sais juste que tu
es réel.
C'est presque tout
Ce qui importe.
Pangrammes
J'y vois que deux kilowattheures pour cette borne font une économie de douze euros vingt.
Il y a ceux, chochottes, qui se baignent dans la flotte et qui grelottent, mais je vous en prie, mangez un kiwi.
Dans quinze heures je vois la psychologue au fond d'un bar à six kilomètres d'Ottawa.
Tenez bon, il y en aura pour tous, et je vous le dis haut et fort, en deux minutes ça sera fini, quant au koala, il est dans le wagon de tête.
Dans le labyrinthe, je saute comme un kangourou au dessus des murs pour trouver la sortie, et arriver enfin chez moi, quelque part entre Luxembourg et New-Delhi.
Un quart d'heure suffit pour coudre six boutons avec du fil, vendu au kilogramme à la mercerie, prenez-en, j'irai le payer ce week end.
Je te souhaite une bonne nuit Mireille, que tu fasses de doux rêves où le magicien d'Oz pianote avec Jerry Lee Lewis en kilt.
Amour : Mettez-y un peu du vôtre.
Santé : Un examen s'impose.
Travail : Crevez l'abcès avant qu'il ne se transforme en kyste.
Argent : Faites le point avec votre banquier.
Climat général : Vous libérez le clown qui est en vous.